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C'était une surprise que je vous réservais : la sortie d'un ouvrage sur les écrivains voyageurs français dans lequel je signe un chapitre sous la direction de Jean Claude Perrier, grand voyageur lui-même et journaliste littéraire à Livre-Hebdo.

Voici d'ailleurs ce qu'il signe en quatrième de couverture :

"Oui l'écrivain voyageur français existe ! Et il a des choses à dire sur l'état du monde. Une idée simple est toujours une bonne idée. Par delà le temps et l'espace, douze écrivains-voyageurs d'aujourd'hui, et de grand talent, ont envoyé une lettre à un personnage du passé, à la fois pour lui rendre hommage et pour lui faire part de leurs sentiments. Ainsi sont conviés à ce banquet : Joachim du Bellay, le petit dieu des carrefours, Nicolas Bouvier, Ernest Hemingway, Joshua Slocum, Henry Morton Stanley, Le marquis de Custine, Louis Ferdinand Céline, Isabelle Eberhardt, Ewart Grogan, le maître Rûmi, Yakov Sannikov et un voyageur du futur... De quoi faire le tour du monde, tel qu'il tourne, tel qu'il est ou tel qu'il devrait être."

Et en exclusivité je vous livre la première page de mon chapitre :

Lettre envoyée outre-temps depuis la vallée de Chevreuse en 2012 vers Londres en 1901

"Cher monsieur Grogan,

Un siècle après vous, presque jour pour jour, nous avons, ma femme et moi, emprunté le même itinéraire que le vôtre à travers l’Afrique de l’Est. Vous avez été reconnu par l’histoire comme étant le premier homme à avoir relié le Cap au Caire. Nous avons été les premiers à ré-éditer cette marche sans assistance, entre 2001 et 2004. Ainsi, plus que quiconque nous pouvons apprécier votre exploit, et je tenais à vous tirer personnellement mon chapeau ! L’Afrique a évidemment beaucoup changé en un siècle, de nombreux pays sont apparus, de nombreuses frontières ont jalonné notre progression – vous ne reconnaîtreriez plus ni Johannesbourg, ni Harare et encore moins Nairobi où vous avez si longtemps vécu après votre périple, mais j’ai retrouvé dans votre célèbre récit « from the Cape to Cairo » publié à Londres en 1900 chez Hurst and Blackett, et dont j’ai la chance d’avoir en ma possession un exemplaire original , d’incroyables similarités. C’est de ces différences et de ces points communs que j’ai envie de vous parler dans cette lettre...."