Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

samedi, juin 7 2008

Back from L.A

24 heures d'avion pour 48 heures sur place, mon empreinte carbone en a pris un sacré coup ! (faut dire que j'ai un peu de marge quand même, mais tout de même !) Enfin ce voyage a été riche en rencontres et projets reliés à l'Afrique. En premier lieu j'ai retrouvé nos amis Andrew Bergman et Richard Tuggle, rencontrés sur le Kilimandjaro. C'est Andrew qui m'avait mis en contact avec Dalton Delan de PBS en 2005... Ensuite ce furent mes retrouvailles avec cette croisette mythique de Santa Monica, où les souvenirs de toutes les étoiles du siècle passé se télescopent à tous les carrefours, de Sunset Boulevard à Ocean drive en passant par the Pier ou le petit restau "chez Jay" où Sinatra campait.

Puis c'est la rencontre avec Jeremy Solomon, d'Inkwater Press, avec lequel ça a tout de suite collé. Il y croit dur comme fer. Bien que petit éditeur, il se jette à fond dans Africa Trek. Il alpaguait tous ceux qui passaient devant son stand pour me presenter et l'Afrique avec moi.

C'est enfin la réception en provenance de Philip Stewart de nos premiers chapitres traduits sur lesquels j'ai commencé à plancher juste avant de prendre mon avion de retour, à la terrasse d'un café de Venice Beach, cet autre finistère, face à l'Ocean, à relire nos premiers pas au Cap. Tout un symbole.

Et comme les petits miracles en entrainent souvent d'autres, c'est au BEA, que j'ai rencontré un éditeur espagnol de Barcelone, Leopoldo Blume, très intéressé par notre album photo, et avec lequel nous allons rencontrer notre ami le ministre des sports de Catalogne, rencontré au Soudan : Josep Maldonado I Gili.

Mais le plus important reste cet appel que je rêvais de composer de longue date, celui vers l'Alaska et Ron Zamber. Il est le chirurgien ophtalmologiste fondateur de International Vision Quest pour lequel nos amis Serge et Nicole Roetheli, récoltaient des fonds. Rappelez vous ! nous avions rencontrés ces derniers à Harrismith en Afrique du sud ( cf p.133 tome 1) lors de leur tour du monde en courant, car ils avaient été aussi hébergés par Malcolm et Leigh Anne Mackenzie de la ferme Nanaga. ( cf p.55 tome 1). Tout se tient.

Et le projet que je mûris depuis longtemps, en parallèle à la publication de notre livre en anglais, est de retourner au moins en trois endroits de notre périple, avec Ron et son équipe, pour qu'ils puissent opérer des yeux des patients atteints de cataracte ou autres affections oculaires. Rendre à l'Afrique un peu des bons soins dont elle nous a gratifiés. Pas une dette matérielle. Comme une dette morale. Et en rendant la vue, pouvoir rendre la vie à un homme dans la force de l'âge, afin qu'il puisse à nouveau nourir sa famille autrement qu'en mendiant.

En dix minutes tout était bouclé. Nous allons au Malawi au mois de juin prochain. D'ici là, le lancement de notre histoire aux Etats-Unis nous permettra de lever des fonds pour financer les opérations. Nous allons créer ici aussi une association qui s'appellera "Africa Vision" et qui nous permettra aussi de récolter des dons.

Pour en savoir plus :

Voilà. tout se combine à merveille, et je travaille jusqu'à 4 heures toutes les nuits sur les corrections de mes chapitres traduits en me rendant compte à quel point ma langue n'est pas facile ! Amusez vous à traduire :

"vent du bas !" ou bien "les flippés du mouchard" ou encore "Et cette figurine volante au pas léger et aux enjambées lestes tricote en ombres chinoises avec des franges de nuages, une médaille miraculeuse sur un Olympe aux allures de Mont-de-piété."(cf p112 tome 1)... dur ! dur ! n'est-ce pas ?

Et bien voici ce que notre très cher Philip Stewart, professeur de littérature de la Duke University a réussi à produire :

"And this flying figurine with a light step and lithe strides knits in silhouette with the fringes of clouds, a miraculous medal on a Mount Olympus tainted by Olympian poverty."

Pas mal non ?

Allez je vous vous laisse, je n'ai relu que jusqu'au chapitre 8 et dois commencer à apporter des corrections au chapitre 4. et il y en a 26 ! Et tout doit être remis pour la fin juin...

Voilà l'un des deux larrons par qui tout a commencé, un jour au Kili... Richard Tuggle , qui a tourné notamment avec Steve McQueen et Clint Eastwood. Mythos non ?

Non, la grande affiche ce n'est pas Africa trek... Take it easy Alex, mais à l'intérieur...

Il y a Jeremy Solomon, qui découvrait nos histoires à m'entendre les raconter aux professionnels de passage. Il s'est engagé en ne sachant qu'une seule chose : que nous avons marché du Cap au lac de Tibériade. C'est cool les optimistes qui ont la foi !

Au loin "the Pier" et les hauteurs de Hollywood.

Lieu mythique et fin de la road 66 : point de convergence de tous ceux qui traversent les Etats-Unis à pied...

Lieu devenu paradoxalement un mémorial des soldats tombés en Irak. 4100 a ce jour. 60 000 bléssés. Et s'il fallait comptabiliser les victimes irakiennes, toute la plage longue de plusieurs kilomètres, n'y suffirait pas.

Et voilà nos premiers chapitres traduits que je commence à relire à la terrasse d'un café de Venice Beach.

Ron Zamber au travail en Afrique... La promesse d'autres aventures.

jeudi, mai 22 2008

C`est parti mon kiki ! ( Cf le départ de notre méharée au Soudan...)

La machine est lancée... Les partenaires qui ont financé la diffusion de nos films sur PBS sont entrain de préparer leurs spots. Voici ceux de Hi-Tec. Sobres et humoristiques, fidèles a ce slogan de la marque, qui aurait pu être le nôtre : " moins c`est plus !"

Le second a évidemment notre préférence.

Vous êtes les premiers à voir ce qui sera probablement la couverture d`Africa Trek Tome 1 à paraitre en septembre chez Inkwater press coinjointement à la sortie des DVD et à la diffusion des films sur PBS. Je pars d`ailleurs la semaine prochaine à Los Angeles pour le Book Expo America, où je vais retrouver à Santa Monica, Andrew Bergman et Richard Tuggle, nos deux amis scénaristes à Hollywood et rencontrés par "hasard" entre les camps trois et quatre de notre ascension du Kilimandjaro. C`est Andrew qui avait appelé en désespoir de cause, à la fin de mon séjour chez lui, Dalton Delan, un copain d`enfance, dont il savait qu`il travaillait pour la télevision, mais sans plus.

La suite vous la connaissez, coup de foudre avec Dalton qui patiemment a attendu trois ans que tous les éléments se rassemblent pour rendre la diffusion d`Africa Trek possible. Nous nous sommes rencontrés la première fois en septembre 2005. Notre série sera diffusée en septembre 2008...

Chez les Poussin, les projets n`aboutissent apparemment qu`en 3 ans... Mieux vaut donc ne pas s`en fixer trop !

Autre bonne nouvelle, notre traducteur va être un homme que j`ai proposé moi même a Jeremy Solomon. Encore une belle histoire africa trekienne. Il m`avait envoyé il y a quelques mois une traduction de notre chapitre Bayuda du tome deux parcequ`il trouvait que celle que j`avais mise en ligne, n`était pas digne du texte original.

Pour la beauté du geste et l`amour de la langue française.

Le monsieur n`est pas traducteur mais professeur de littérature francaise de la Duke university de Caroline du Nord. Homme exquis au français chatié, au seuil d`une retraite active. Il commence d`arrache-pied avec la traduction d`un chapitre par jour pendant 26 jours... Notre éditeur souhaite avoir un manuscrit complet remis le 25 juin... Je devrai moi-même tout relire et avaliser. Bref ! d`ici septembre les nuits vont être courtes. J`ai déjà pris le rythme, moi qui ne me couche plus avant 2 heures du matin tous les soirs pour rester en contact avec la Côte Ouest... Vous aurez un débriefing complet à mon retour de Californie. Il y a trois ans Kelly échouait. Gageons que cette fois-ci Obama gagne ?

africalement

Alexandre

mardi, mai 20 2008

Un miracle !

Pardonnez moi de me réjouir en ces temps de deuil planétaire, mais voici une petite histoire qui paraitra peut être insignifiante à beaucoup mais qui touchera ceux qui nous suivent depuis longtemps.

Mercredi dernier, le 14 mai, notre amie éthiopienne Amaretch que nous hébergeons en ce moment à Paris me dit : " Il y a une certaine Gabrielle qui a appelé des Etats Unis au sujet de votre livre." Je me dis qu`il doit s`agir d`une stagiaire inconnue de Weta (notre producteur de Washington ) qui me demande une photo pour faire une plaquette promotionnelle afin de solliciter des éditeurs. Je rappelle donc sans grande conviction, et voici ce qui suit :

" Bonjour, je suis expatriée dans une petite ville du Nord Est américain, Portland dans l`Oregon, et j`ai senti comme un appel dans votre dernier billet nous annoncant le refus de Sterling. Je me suis dit "Ce n`est pas juste ! Il faut faire quelquechose ! Etant moi même une lectrice passionnée par votre histoire, j`ai contacté un parent d`eleve de l`école où je donne des cours de francais, car il est éditeur. Il m`a donné rendez-vous à son bureau ce matin même et je lui ai presenté votre histoire et temoigné tout le bien que j`en pensais. Il a tout de suite accroché. Nous sommes allés voir votre site et là, il ne tenait plus en place. Il se demandait pourquoi personne n`avait pris le livre, qui détenait les droits, et voulait absolument entrer en contact avec vous. Voilà son numero, il attend votre appel..."

Totalement desarçonné par ce rêve éveillé que je poursuis depuis quatre ans après avoir essuyé une trentaine d`échecs, je compose le numéro et tombe sur le plus affable et relax des hommes, enthousiaste et naturel, comme s`il considérait presque notre histoire déjà sienne, et qu'il n'y avait que des problèmes techniques à résoudre. Apres une heure de conversation surréaliste je raccroche et n`en crois pas mes oreilles. Non ! Cela ne peut pas se passer comme cela ? Ce serait trop beau et trop facile !

Le lendemain, jeudi, il faisait une proposition a notre éditeur. Ce dernier faisait une contre-proposition le jour même, reçue vendredi aux Etats-Unis. Là, le bon Samaritain temporisait et annonçait qu`il donnerait sa réponse Lundi (le temps de trouver des traducteurs pendant le W.E.)

En ce Lundi 19 mai, à 16 H heure locale, Jeremy Solomon, fondateur de Inkwater press, accepte les termes de l`accord avec Robert Laffont. Une des plus belle minute de mon existence.

Et Jeremy est un rapide ! Il souhaite ma presence en fin de semaine prochaine à Los Angeles pour le lancement de notre histoire lors du grand salon du livre americain. Il va lancer une traduction éclair de notre livre en 4 semaines , soit la version condensée par le Readers Digest, soit le premier Tome en version intégrale, ce qui retiendrait ma préférence, car il veut que le livre soit prêt pour le lancement de notre série sur PBS le 6 septembre.

Le plus beau dans cette histoire, c`est que le matin du jour où je recevais l`appel, je terrassais un tas de terre dans un jardin ensoleillé, et sur le manche de ma pelle, à cours de stratégie apres le refus de Sterling, je renonçai, renonçai à emmerder plus longtemps la terre entière avec cette obsession de traduction, renonçai à conditionner toutes mes activités autour de cet objectif, renonçai à subordonner tout projet à la réalisation de ce but ardemment poursuivi, pour des raisons précédemment et en tous lieux énoncées. Voilà ! Ma pelle en mains, je baissai les bras, en me disant : "attendons la diffusion de la série en septembre, elle suscitera peut-être l`intérêt que je ne suis pas moi-même parvenu à éveiller. Au moment même, à l`autre bout du monde, à l'initiative de cette jeune inconnue, notre destin se scellait à notre insu.

Quand vous ne courez plus après une idée, elle se retourne et vous sourit !



Je fais mienne cette citation qui pourrait être coehlienne. Qui résume bien le petit miracle qui s`est produit :

Deux voyages aux Etats-Unis, deux à Londres, des centaines de courriels et d'appels transatlantiques, des dizaines d`envois de livres et de chapitres traduits, des douzaines de rendez-vous, d`espoirs, de pistes, de signes positifs, de stratégies et d`échecs inexpliqués, autant de frustrations et d`incompréhensions étalés sur près de quatre années, furent en trois jours balayés par la révolte d`une lectrice passionnée, qui contre tous les codes et tous les usages, à rebours de toutes les conventions et de tous les systèmes, de tous les canaux officiels et de tous les rendez-vous pris dans des salons du livre par des professionnels, triomphait de la forme et de la procédure, l`emportait sur la machine, le grand marché du livre et des idées, où 14000 km à pieds et 1200 familes africaines ne valent pas lourd ; car elle y avait mis de l`espoir et de la candeur, de l`innocence et de la joie, de la gratuité et de la foi.

Ma plus grande joie est que cette histoire ressemble tant à Africa Trek.

Il faut être des anges les uns pour les autres.

C'est un devoir d'être un jour, l'ange de quelqu`un.

Ce n`est pas à l`orgueil et à la force de la volonté que les choses se font.

Rien n`arrive de soi, rien n`arrive par soi, tout arrive par les autres, grâce aux autres..!

En ces temps commémoratifs de notre révolution culturelle, j'ose résolument : "le Paradis, c'est les Autres !"

Ayons la grâce d`être parfois cet Autre.

Notre ange Gabrielle.

La voici :

jeudi, mai 15 2008

Teaser

Vous allez tous pouvoir en profiter, voici notre Teaser en libre acces.

Lire la suite...

- page 29 de 59 -